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Bomboma
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Panorama de l'histoire du peuple Bomboma !!

L'histoire de migration en Afrique part du nord du continent pour des raisons climatiques; le désert du Sahara commençait à gagner de l'espace. Arrivé à un moment dans la grande forêt de la cuvette centrale, des peuples, Bantou en majorité, devaient continuer leur route vers le sud. Parmi eux se trouvaient deux frères : MBOMA et KONZI. Etaient-ils seuls ou avec leur famille, l'histoire ne nous le signale pas.

Mais comme ils ont combattu pour occuper un espace de vie, nous pouvons dire qu'ils avaient une grande famille. Comme on peut le retrouver aujourd'hui dans les villages, les descendants d'un même ancêtre sont désignés par «BOSO-...». Par exemple: BOSO-GBOLUKA; BOSO-MANINGO; BOSO-KONI.C'est probablement une façon efficace trouvée de construire l'arbre généalogique, faute d'écriture. Nous pouvons alors dire sans hésitation que les descendants de MBOMA et KONZI étaient appelés respectivement "BOSO-MBOMA et BOSO-KONZI"

D'où viennent alors les dénominations BOMBOMA et BOKONZI ?
Ce sont les autochtones qui ont donné ces noms ou l'autorité coloniale? Qui sont-ils? Comment vivent-ils?

Il est aujourd'hui admis de dire que c'est un raccourci de BOSO-MBOMA et BOSO-KONZI. Ce raccourci a été « probablement » l'ouvre de l'autorité coloniale qui voulait désigner une « entité administrative ».

Bokonzi est alors un village composé de plusieurs BOSO; Bokonzi est aussi une organisation administrative coloniale et missionnaire catholique. Comme Bokonzi, Bomboma est un village composé de plusieurs BOSO et une organisation administrative coloniale. Il est important de souligner que Bokonzi englobe Bomboma du point de vue organisation missionnaire catholique; Bomboma est de la mission Bokonzi, il englobe Bokonzi du point de vue organisation politico-administrative; Bokonzi est dans le territoire Bomboma. L'organisation missionnaire catholique est une sous-organisation de l'organisation politico-administrative. De ce fait, l'organisation politico-administrative est dominante.

Comme le territoire Bomboma comprend aussi d'autres peuples (Ngombe, Ngbandi, Mbanza,...), Bomboma prend du coup une autre signification. Parler des Bomboma, c'est parler d'un peuple qui se reconnaît dans une même culture (langue, chants, danses, activités agricoles, cérémonies...)

Comme c'est par la culture que les Arabes, les Latins, les Germains,... se reconnaissent, c'est aussi par la culture que le peuple Bomboma se reconnaît au-délà les villages, les intérêts partisans.
C'est une force pour tous ceux qui veulent agir pour la reconnaissance de ce peuple.
Notre association ACUBO dans cette orientation que nous venons de décrire, appelle ceux et celles qui se reconnaissent dans cette culture à nous rejoindre pour la défense de cette cause.

En s'intéressant à l'histoire de ce peuple à un moment donné on entend parler des villages Makengo, Lingonda , Bondanga. Plusieurs versions sur leurs origines sont données. Pour certains, Makengo est un peuple que les Bomboma ont eu à affronter dans leur mouvement de migration. Pour d'autres, Makengo est un groupement constitué d'un croisement des Bomboma et Ngombe: Ma-Kengo semble dire plusieurs groupes différents unis c'est à dire un amalgame des peuples.

Vu l'origine du nom Makengo, nous sommes partis pour accepter que Makengo est le résultat du croisement de ces deux peuples après les combats qui les ont opposés. La supériorité numérique des Bomboma a favorisé la langue Bomboma et a fait disparaître les traces de la langue Ngombe. Ce qui n'a pas été le cas des Boso-Koni; les Ngombe qui se trouvent intercalés entre les villages de Liwa ( à l'occurrence Boso-Maningo) et Wamba dans Bomboma 2. Malgré le croisement qu'il y a eu entre les deux peuples la langue Ngombe continue a être parlée.

Nous avons très peu d'informations qui nous permettent de parler des Bondanga et des Lingonda. Mais est-il qu'un lien existe entre ces peuples et le peuple Bomboma. Nous espèrons que les Anthrologues, les Sociologues et Historiens nous éclaireront un jour sur ce lien.

Au-délà de ce questionnement sur Bondanga et Lingonda, tout le monde est d'accord pour dire que le peuple Bomboma a été obligé d'affronter essentiellement les peuples Ngombe (majoritaire) et Manganzi (Lobala - Tanda). N'oublions pas les Pygmés que nous avons contournés et laissés tranquillement dans la forêt équatoriale, étant donné qu'ils ne sont pas sédentaires.


  • MONGAI SELENGA Maufranc : Président ACUBO
  • LOBELA MOBONDA Dominique : Vice Président ACUBO
  • Professeur MOPONDI BENDEKO MBUMBU Alexandre : Conseiller Culturel ACUBO